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Mémoires et légendes de l’île de Pâques
Perdue au fond de l’océan Pacifique, l’île de Pâque est un coin retiré de la planète, loin des terres voisines. Cette petite contrée, bien qu’étant d’une superficie restreinte est riche de mystères et d’histoires, la culture ancestrale étant à travers les siècles, souillée par plusieurs vagues de colonisations européennes.
Géographie de l’île de Pâques
L’île de Pâques est sans doute l’une des plus reculées du monde. Dans l’Océan Pacifique, elle se situe à plus de 2650 km de Chili et à 4000 km de Tahiti. Elle se trouve emprisonnée par les mers, son voisin le plus proche se situant à 2000 km. Etant donné sa localisation, l’île dépend aujourd’hui grandement de Chili. Elle s’étend sur une petite surface de 162 km2, ce qui la sujette à des climats plutôt peu cléments. Un vent permanent coiffe cette portion de terre et défavorise la végétation.
Tout d’abord, l’île de Pâques est volcanique, où l’on compte trois volcans qui ne sont pas encore entrés en activité. Le Rana Kano, le Rana Roratka et Puakatike sont les monts volcaniques qui déforment le relief de l’île. La contrainte la plus notable pour les habitants est la distance, où l’on ne trouve âme qui vive à moins de 2000 km à la ronde. Le territoire le plus proche est Pitcairn.
Même si les caractéristiques volcaniques de l’île lui offre des terrains très fertiles, elle possède peu de végétation du fait de la présence de vents violents. L’île est de forme triangulaire, la longueur la plus importante se mesure à 23 km.
Histoire et peuplement de l’Île de Pâques
La première visite de l’île par un européen fût faite par un navigateur néerlandais. On doit le nom « île de pâque » à Jakob Roggeveen, qui la découvre, un jour de pâque 1722, le 5 avril. On comptait à l’époque environ 4000 habitants.
Le territoire ne compte qu’un seul village, qui se nomme Hanga Roa. L’île sera annexée une cinquantaine d’années plus tard par les espagnols, où on lui connaît sous le nom d’Isla San Carlos ; et sera ensuite concédée aux Français qui s’y installent en 1864. Peu avant cette date, les habitants originaires de l’île furent victimes de nombreuses déportations et de trafics d’esclaves pour l’Amérique du Sud. A la suite de ces évènements, la population de l’île s’en est retrouvée fortement diminuée, passant de plusieurs milliers à 111 âmes.
Les premiers intérêts scientifiques sur l’île après celui des ahûs, les monuments essentiels de son histoire, portent sur son peuplement. Autour de la question se sont concentrées plusieurs études archéologiques. Les premiers occupants de l’île seraient, selon les analyses réalisées sur d’anciens squelettes, des habitants similaires au peuple polynésien. Néanmoins, les théories sur la nature exacte des habitants de l’île sont très controversées.
Ceci s’explique surtout par les statues gigantesques qui révèlent des visages avec des traits particuliers, semblables à ceux des Incas. En effet, sur ces statues faciales, on peut observer un nez fin et de longues oreilles, traits qu’on ne retrouve pas chez les polynésiens. D’autant plus qu’un mystère plane jusqu’à ce jour quant à l’origine et la conception de ces statues géantes.
Faune et flore de l’Île de Pâques
Selon les découvertes et les rapports du navigateur Jacob Roggeveen, l’île est depuis longtemps pauvre de végétation et donc de bois. C’est justement sur ce fait que les interrogations autour de l’élaboration des statues géantes (certaines pesant plus de 70 tonnes) se concentrent.
En effet, le transport de ces statues aurait impliqué des techniques de l’époque qui ont recours à des matériaux en bois tels que des plates-formes roulantes et des leviers. Néanmoins, des analyses démontrent la présence d’anciennes forêts sur l’île. D’ailleurs, certaines théories avancent l’idée d’un usage intensif du bois qui aurait vite dépouillé l’île de la plupart de sa flore. A l’arrivée de l’européen Jacob Roggeveen, il parle d’un paysage vide et quasi-dévasté.
Les mystères de l’île de Pâques
Les statues de l’île de Pâques
De nombreuses études ont également été menées sur les statues géantes de l’île de pâques, notamment sur leur élaboration, leur transport et leur signification. On compte plusieurs centaines de terrasses de pierre et près de 900 statues, appelées les moaïs. On sait aujourd’hui que les roches utilisées pour ces œuvres ont été extraites du volcan de l’île, le Rano Raraku. Depuis le volcan jusqu’à leur emplacement, on mesurait une distance de 25 kilomètres. Certaines de ces statues gigantesques de basalte étaient de 4 mètres de hauteur et pesaient de 25 à 80 tonnes.
Nombre de ces statues ne sont pas restées intactes à travers le temps, certaines cassures étant estimées par les spécialistes comme des défauts de fabrications, à la suite de chutes ou d’autres incidents lors de leurs conceptions. D’ailleurs, si certaines statues sont restées debout, d’autres sont brisées, face contre terre, et n’ont pas été relevées. Certaines œuvres sont demeurées inachevées, laissées brutalement dans leur imperfection, et qui laissent penser à des contraintes qui se seraient abattues sur leurs auteurs.
Selon l’histoire, ces statues auraient été érigées en l’honneur des dieux, la plus gigantesque étant découverte pesant plus de 250 tonnes et sculptée dans une roche de 30 mètres de long. Certaines œuvres seraient victimes des habitants même de l’île qui, n’ayant pas reçus les faveurs des dieux, les auraient eux-même détruites.
Les tablettes de l’île de Pâques
Par ailleurs, d’autres vestiges ont été laissés par l’ancien peuple de l’île de pâque. Si les statues géantes ont intrigué de nombreux spécialistes, les inscriptions sur d’anciennes tablettes restent jusqu’à ce jour indéchiffrables. On connaît l’écriture adoptée par les ancêtres de l’île de pâque sous le nom de rongo-rongo.
Initialement, il existait des tablettes par centaine, la plupart étant détruites à la suite d’invasion étrangère, d’autres selon certains, secrètement cachées pour être à l’abri des dégâts provoqués par les colonisateurs. Aujourd’hui, on ne compte plus que 21 de ces tablettes. Certains estiment que les œuvres du même type auraient été brulées au passage des missionnaires dans l’île.
Actuellement, le musée de Braine-le-Comte, en Belgique, possède la plus belle collection de ces tablettes. Parmi les restes de ce passé, on retrouve également des pétroglyphes dont la signification reste mystérieuse pour les scientifiques.