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Qu’est-ce que l’alchimie ?
L’alchimie et la chimie sont au début deux appellations synonymes, parlant d’une même science. Les scientifiques d’antan croyaient au pouvoir de transformer certains métaux, les métaux vils (plomb, cuivre …) en métaux nobles tels que l’argent ou l’or. Les recherches dans cette science sont entreprises afin de parvenir à réaliser une pierre philosophale, capable de cette transmutation.
Parallèlement, l’alchimie s’applique dans les recherches pour la formule de la panacée, l’élixir de vie qui attribuera à l’homme l’immortalité et qui lui guérira de nombreuses maladies. De ce fait, de nombreuses matières naturelles sont utilisées dans les recherches, pour trouver des combinaisons médicinales efficaces.
A la différence de la chimie moderne, cette science croyait donc en une solution unique, qui serait la clé de la richesse éternelle et de l’immortalité.
Également, elle s’est accompagnée d’autres disciplines au début de la renaissance, notamment de mystiques et de croyances spirituelles.
Les deux types d’alchimies
L’alchimie gréco-alexandrine
C’est à travers cette science que l’alchimie occidentale est née. La naissance de l’alchimie gréco-alexandrine est estimée entre le premier siècle avant J.C et le IIIème siècle. La science fût créée à travers des constatations et de croyances à transformer certains métaux, et de reproduire l’or de manière parfaite.
Cette croyance s’accompagne d’une doctrine visionnaire qui se focalise sur l’idée d’une sympathie universelle. Les premiers alchimistes connus étaient Zosime de Panopolis et Bolos de Mendès. Les alchimistes alexandrins s’appliquaient sur quelques techniques connues : la fabrication d’alliages, le vernissage laqué des métaux, l’utilisation de substance volatile.
L’alchimie arabe
C’est en 685 que l’alchimie arabe fût créée, à travers l’ordre du prince Khalîd ibn al-Yazid sur la traduction des textes alchimiques grecs. On doit à la discipline la découverte de l’acide nitrique, grâce à un chauffage de nitrate de potassium connu à l’époque sous le nom de salpêtre avec un sulfate de cuivre et d’alun ; la découverte de l’acide sulfurique, un composé chimique appelé autrefois vitriol, et l’eau régale. L’alchimie arabe s’appuie aussi sur certains domaines comme l’astrologie et la magie.
Les fondements de l’alchimie
Les principes de l’alchimie repose sur de quatre éléments « théoriques » dont trois considérés comme visibles et le quatrième élément invisible. Les trois premiers éléments sont le feu, la terre et l’eau ; l’air est l’élément invisible.
- La terre est l’une des premières matières premières solides qui sont visibles et indestructibles. Cette matière, vue comme pure en alchimie, relève du souffre et en présente les caractéristiques fixes.
- Le feu est une matière occulte à l’opposée de la terre et est considérée comme impure.
- L’eau est un fluide qui relève des principes volatiles du mercure, étant une matière qui peut passer de l’état liquide à l’état solide ou gazeux.
- L’air, le quatrième élément invisible est la matière considérée la plus complexe.
Le principe de l’alchimie est de transformer mais pas de créer. La discipline se focalise sur les métaux et la matière.
Les principes de l’Alchimie
L’idée de l’alchimie est la conception même de l’univers. Le premier fractionnement de l’univers est la dualité qui regroupe la lumière et les ténèbres. Apparaissent ensuite les fractionnements qui donnent les trois matières, fondements des grands principes de l’alchimie : le sel, le soufre et le mercure. L’alchimie se voue à découvrir une combinaison parfaite de ces trois matières de sorte à trouver une quatrième matière secrète, celle de l’univers qui ouvrira l’accès à d’autres connaissances et qui fournira aux hommes des techniques supérieures.
Le travail de l’alchimiste consiste alors à travailler la première matière en la dégradant pour en desceller le message et de le maîtriser. On parle alors de l’accord parfait pour la matière choisie, qui sera combinée à d’autres afin de trouver l’équilibre parfait. Les alchimistes croient en des messages purs contenus dans chacun des matières précités.
La méthodologie de l’alchimie
L’alchimie se consacre à purifier les messages contenus dans les matières fondamentaux de l’univers dans le but d’en faire un accord parfait. Le message contenu ne constitue qu’une très faible proportion de la matière. On appelle l’œuvre au rouge le décèlement et la multiplication du message afin d’en faire une matière parfaite et équilibrée.
Les techniques utilisées pour cette opération sont le principe de la dissolution, le principe de la précipitation, le principe de la cohabitation pacifique. Dans le travail en oratoire, il y a la réalisation de la Spagyrie qui ne nécessite que quelques matières et une température inférieure à 100 °C. La matière à travailler est une plante qui sera putréfiée pour en soustraire le soufre, et sera mélangé avec le mercure végétal.
Il s’agira ensuite d’imbiber le sel contenu dans la plante avec le mercure teintée pour soustraire au final une huile rouge, appelé la pierre végétale.
Les disciplines de l’alchimie
L’alchimie est une vision symptomatique de l’univers. Néanmoins, elle ne sépare pas la métaphysique de la physique. L’univers est considéré par la discipline comme un tout. Étant donné que c’est une science qui étudie la vie (métaphysique) et la matière (physique), l’alchimie part du principe que tout évolue et tout peut être étudié au niveau de la vie et de la conscience.